La valeur marchande d’une œuvre sera fixée sur la base d’une estimation par l’intermédiaire d’une maison de vente faisant appel à des commissaires priseurs et à des experts afin d’en évaluer le montant sur le marché de l’art.
En tant que restauratrice, il ne m’appartient pas de le faire ni de déterminer son prix.
Cependant, sachez que, d’un point de vue esthétique et pictural, la qualité des pigments utilisés, la finesse de leur broyage, l’exécution des dégradés et bien sûr la noblesse et la finesse du tracé final déterminent une valeur en lien avec la qualité d’exécution.
D’un point de vue historique, cette notion sera étudiée en fonction de l’époque à laquelle le thangka a été peint, de la région ou du monastère dont il provient.
On peut aussi examiner la rareté de la composition, le témoignage des influences extérieures y figurant et si le peintre a privilégié un style émanant d’une école en particulier.
Un pratiquant aura quant à lui à cœur d’y voir avant tout figurer les enseignements d’une transmission de sa lignée et un support de visualisation. Pour lui, le thangkas aura une valeur d’autant plus grande lorsqu’il représente le ou les sujets de sa propre pratique intérieure et lui donnent à voir l’aspect, la forme ou l’émanation de la divinité à laquelle il est intimement lié.
En Occident, les œuvres contemporaines ramenées de voyages et transmises dans le cadre familial ont avant tout une valeur d’ordre affectif.
