LES THANGKAS
↳ LEURS RÔLES
Un thangka, n’est en aucun cas un simple un tableau, mais bien un support d’enseignement et de pratiques intérieures, une traduction graphique des textes sacrés pouvant amener à la « libération par le regard ».
Pour un peintre de thangkas il ne s’agit pas de laisser s’exprimer sa propre créativité, ni de maitriser son art du seul point de vue technique. Il lui importera avant tout d’ y ancrer l’essence et le sens profond de son sujet décrit par les textes, dans le respect du canon et de sa tradition. Pour ce faire, il se doit d’avoir reçu un certain nombre d’enseignements et de pratiques qu’il veille à appliquer tout au long de son travail. Une fois que la bénédiction aura été effectuée, consacrant son matériel d’atelier, le lieu et lui-même, il pourra commencer.
En matérialisant ces « Écritures des dieux » de façon tangible dans ces peintures, les artistes-peintres ainsi que leurs mécènes auront la possibilité d’accumuler des « mérites » ou actes bénéfiques.
Les pratiquants pourront aussi utiliser le thangka comme support de leur propre méditation, pour honorer la mémoire d’un disparu ou encore pour formuler un souhait en particulier.
La communauté religieuse s’appuiera sur ces traductions visuelles des textes sacrés comme sur un moyen de transmettre certains aspects de la doctrine au sein de leur monastère, mais aussi de façon itinérante.
Offrant la possibilité d’être roulées et transportées aisément, les thangkas sont ainsi des moyens pour les moines et les lamas de transmettre des enseignements, que ce soit sous une tente de nomades en transhumance, dans une grotte, lors de pratiques perpétrées au sein d’un foyer ou devant tout un village réuni.
Elles sont ainsi de formidables outils pédagogiques.
RÉSUMÉ : LES THANGKAS
