LES ALTÉRATIONS FRÉQUENTES

↳ La dégradation de l’enduit

L’un des cas d’altération des plus fréquents est dû principalement à la disparition progressive, puis à  l’absence d’enduit dans certains des interstices de la trame, causée notamment par les multiples manipulations de celle ci.

L’œuvre se trouve fragilisée car la toile est à nue, à  chaque endroit où apparaît un jour vide de toute préparation.

Pour y remédier, le restaurateur va recréer une base similaire ,constituée, comme l’enduit d’origine, de craie , de kaolin, d’un liant type colle de peau, mais aussi de pigment terreux en prenant pour base la couleur que la Thangka possède aujourd’hui . Il s’en servira pour l’appliquer dans chaque petit intervalle où la préparation est manquante.

Lors de la fabrication du support, l’enduit est passé d’un côté puis de l’autre de la toile, conjointement lié au centre de la trame. Lors de dégradations, l’enduit peut s’être désagrégé soit d’un coté,  soit de l’autre et, dans certains cas, l’altération sera traversante.

 Si c’est le cas, le travail de ré-enduction s’effectuera d’abord par le dos, hormis à l’endroit des écritures, puis par la face. Le travail devient alors d’autant plus minutieux que les lacunes peuvent se situer au beau milieu d’un visage, d’un mudrâ ou d’un drapé. Il est, dans tous les cas, inenvisageable de dépasser ou recouvrir la moindre petite écaille peinte, car la plus petite, voire la plus infime trace du dessin original est un élément crucial pouvant aider à l’identification du sujet général ou d’un personnage en particulier et doit être impérativement conservée d’un point de vue historique.


RÉSUMÉ : LA CONSERVATION-RESTAURATION

Je vous invite à découvrir dans ces chapitres , une partie de mon travail et de mes réalisations