LES THANGKAS

↳LES CONSÉCRATIONS

Ensemble de rituels permettant à une divinité d’élire domicile dans le thangka. La déité est invitée à pénétrer dans l’image et,  à y intégrer la représentation de son corps. Dès lors que la peinture contient le souffle de vie de celle ci, elle devient le siège de sa résidence.

Pour permettre à une divinité de voir et offrir la possibilité aux pratiquants de se plonger dans son regard, une première célébration appelée«  l’ouverture des yeux »  est effectuée durant laquelle sera tracé l’ultime trait de pinceau, celui révélant  la pupille du Bouddha.
Une autre cérémonie permettant à un thangka ou une statue de ne plus être apparenté à une simple image pieuse mais de devenir un objet de culte, est appelée:  « Rab né » 
soit : « parfaitement habité ».  C’est à travers celle ci que la divinité va  « entrer en possession de son corps »,  c’est-à-dire résider dans sa représentation.

Pour cela, au dos du thangka, à l’emplacement exact de la divinité présente sur la face, au niveau de son front (symbole du corps), de sa gorge (symbolisant la parole) et sur sa poitrine au niveau du chakra du cœur (symbolisant l’esprit de la divinité) seront tracées les lettres du mantra qui lui est propre ou les syllabes sacrées :

OM AH HUM.

L’ensemble des mantras peut constituer dans sa forme générale une structure architecturale comme  un stupa , ou, comme un cartouche égyptien, se trouver séparément au dos de chaque petite divinité présente sur la face, offrant ainsi une seconde possibilité de lire et comprendre le ou les sujets représentés.

Les consécrations revêtant une valeur encore plus importante pour les pratiquants sont celles où un Lama de haut rang aura aussi apposé l’empreinte de ses doigts, la paume de ses mains ou bien la plante de ses pieds.

Dès lors que les deux cérémonies ont été pratiquées, le thangka est déclaré sacré et rejoint son propriétaire.